Programme national d’eau potable et d’irrigation 2020–2027

La gestion et la planification des ressources hydriques représentent depuis plusieurs décennies des priorités pour le Royaume. Le lancement du programme prioritaire national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 s’est fait dans une logique d’anticipation des besoins et vient confirmer la position du Maroc en tant que référence en la matière. Il doit cette dernière à la politique des barrages mise en place sous le règne de Feu SM Hassan II. Parmi les axes du programme, dont le coût global atteindra 115 milliards de dirhams, on retrouve :
  •  – La gestion de la demande et la valorisation de l’eau
  •  – L’amélioration de l’offre hydrique
  • – La réutilisation des eaux usées traitées dans l’irrigation des espaces verts
  • – La sensibilisation à l’importance de la préservation des ressources en eau
Les retombées positives de cette stratégie sont déjà visibles. En effet, une station de dessalement dans la zone de Chtouka, dont les travaux de construction ont débuté en février 2020 à partir de la station d’eau de mer d’Agadir, en est à la phase d’essais de mise en service. Ce projet, dont le coût global s’élève à 4,4 milliards de dirhams, est issu d’un partenariat public-privé entre le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts et de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Il profitera à terme autant à la région d’Agadir, qu’à l’agriculture irriguée de Chtouka qui se caractérise par sa haute valeur ajoutée. La composition de ce réseau est comme suit :
  • – Des conduites d’adduction s’étendant sur 22 km
  • – 5 stations de pompage
  • – Un réseau de distribution constitué de 487 km de conduits
  • – Un réseau de raccordement de 300 km qui dessert 1300 bornes d’irrigation
Dans sa lancée, le Maroc ne compte pas s’arrêter là, avec pour ambition de construire la plus grande station de dessalement de l’eau de mer en Afrique et dans le monde. Le projet n’en est qu’à la phase des études, mais le budget nécessaire à sa réalisation est estimé à 9,5 milliards de dirhams. Il sera mis en place à Casablanca et il est prévu qu’il soit opérationnel en 2027, avec une capacité de traitement de 300 millions m3/an.
Le chantier du dessalement de l’eau s’inscrit dans le cadre d’un choix stratégique fait par le Maroc pour couvrir les besoins en eau potable. L’implication du secteur privé est fortement sollicitée, chose qui constitue une réelle opportunité pour les acteurs de ce secteur, d’autant plus que plusieurs villes à travers le Royaume sont concernées.
Ne faisant pas les choses à moitié, le Maroc souhaite intégrer les énergies renouvelables dans les stations de dessalement, afin d’obtenir de l’eau de façon intégralement écologique du fait de l’absence d’empreinte carbone dans la totalité des processus.

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